La Nouvelle République - 28-10-12

UN TOP 10 POUR COSSON


Anthony Cosson s'est sorti des
nombreux pièges du parcours cévenol.
   
Le Critérium des Cévennes s’est achevé hier. Si Cuoq a assuré son titre de champion de France, Cosson, 10 e , a obtenu les satisfecit de son équipe.

Décidément, Anthony Cosson n'en finit pas d'épater la galerie. Et de donner pleine satisfaction à son équipe, le Team 2B Yacco qui a vu son leader Gilles Nantet rendre les armes lors de la dernière spéciale du Critérium des Cévennes.

« Il a très bien roulé, il est allé au bout sans faire de faute majeure malgré les conditions très difficiles du vendredi, apprécie son staff. Et il s'est montré constamment à l'écoute des conseils que l'équipe lui a donnés?! Cela a payé et nous en sommes ravis pour lui car le résultat est largement mérité. »

Sa 10e place, le Tourangeau a su en effet aller la chercher patiemment. Sans prendre de risques inutiles dans un rallye qui a renvoyé à la maison près de la moitié des pilotes engagés.

Et pourtant, vendredi, brouillard, pluie et terre se sont invités au programme d'une journée déjà longue de huit spéciales. « C'est piégeux partout », racontait alors Anthony Cosson, en proie à des problèmes de buée sur le pare-brise. Il est donc allé crescendo, côté performance. Et malgré deux spéciales conclues assez loin (36e et 44e), il figurait dans le top 15 vendredi soir (14e).

Et hier, avec son copilote Sylvain Dubois, ils ont été à la bagarre avec les meilleurs tout en restant réguliers, comme en attestent leurs quatre places du jour. Leur Porsche chaussée de pneus tendres, le duo a dû gérer. Offensif sur la courte spéciale du col du Mercou (9e et 7e), Cosson avouait avant l'ultime spéciale Tourgueille - Notre-Dame de la Rouvière que « ça devenait de plus en plus dur ». Ils ont néanmoins tenu, assurant sur les 42 derniers kilomètres chronométrés.

Après Le Touquet (7e) et le Mont-Blanc (9e), il s'agit du 3e top 10 de la saison pour Cosson et Dubois. Pas mal pour des novices.

Anthony Cosson était satisfait de sa 10e place mais plus encore d'avoir vu l'arrivée. « J'ai assuré pour rentrer. J'entendais un amortisseur cogner à l'arrière. Le principal est de prendre de gros points au championnat. »

La Nouvelle République - 09-07-12

Malgré une première journée gâchée par la mécanique, Anthony Cosson a pris la 14 e place du Rouergue. Au prix d’une grosse performance hier.


Anthony Cosson a le sourire. Il peut: il a signé ses meilleures performances de la saison, hier, au rallye du Rouergue.

On a fait un super gros rallye et pourtant, ce n'était pas simple. Vraiment, la journée d'aujourd'hui (hier) a été exceptionnelle parce qu'on a signé de super temps! Sur le chemin du retour, Anthony Cosson était ravi au bout du fil. Et le jeune pilote tourangeau avait bien raison de l'être.

Après une première journée catastrophique, en raison d'un amortisseur cassé, il a effectué une belle remontée samedi avant d'être au niveau des tout meilleurs hier. A commencer par son coéquipier du Team 2B Yacco et rival pour le Trophée Michelin et le GT +, Gilles Nantet. « On l'a battu sur trois spéciales et sur la dernière, on le relègue à dix secondes: c'est énorme! »
Avec un moteur plus puissant que d'ordinaire – prêté justement par Gilles Nantet – Anthony Cosson et Sylvain Dubois se sont régalés sur les routes pourtant exigeantes de l'Aveyron. « On a pu se lâcher, occuper le maximum de la route. Cette fois, on a suivi les trajectoires que prennent les WRC. Il restait deux spéciales à disputer et c'était la seule solution pour aller vite. On a pris les virages hyper à la corde, on est allé sur l'herbe, exactement comme les meilleures voitures. La voiture n'aime pas trop mais on l'a fait et on est très content. »
Résultat, une régularité impressionnante sur cette troisième et dernière journée: 9e, 7e, 8e et 8e. Mieux encore qu'au Touquet où Cosson et Dubois avaient pourtant pris la 7e place finale.

"Cela montre qu'on peut être au niveau des meilleurs"

« On avait perdu presque cinq minutes (NDLR: six minutes en fait) dès le vendredi, c'était donc foutu pour nous. Alors, quand on voit qu'on est parvenu à remonter au niveau des meilleurs, c'est plus que bien. Les deux spéciales d'aujourd'hui (hier) étaient courtes et l'une d'elle était nouvelle. Les autres pilotes la découvraient aussi contrairement aux autres qu'ils connaissent par cœur. Là, on était sur un pied d'égalité avec eux et on a rivalisé. Cela montre qu'on peut être au niveau des meilleurs. »
Un niveau de performance qui n'a échappé à personne. Gilles Nantet a été le premier à souligner qu'«Anthony Cosson a beaucoup progressé ». Au sein du Team 2B Yacco, on a aussi apprécié. Même si, pour l'heure, l'écurie n'a pas donné de rallonge au duo pour qu'il puisse poursuivre sa saison. Mais d'ici le mois de septembre et le prochain rallye, au Mont-Blanc, il y a le temps de changer la donne. Et d'offrir à Anthony Cosson et Sylvain Dubois les moyens d'aller au bout de leurs belles ambitions.

La Nouvelle République - 15-05-12


Anthony Cosson au volant de sa
Porsche?: « Moins facile à piloter, elle
offre de meilleures performances. »

   
Le meilleur espoir « rallye » de l'ASA La Châtre ne participait pas, hier, au rallye du Sud-Berry organisé par son club. Et pour cause, Anthony Cosson évolue déjà dans le championnat de France asphalte. Le Tourangeau, licencié dans l'Indre, a pourtant débuté en course de côte, à partir de 2007, avec une Clio. « C'était la solution la plus simple, explique-t-il, une discipline que je connaissais, avec des épreuves courtes et financièrement abordables. » Fructueuse aussi puisque cinq ans plus tard, Cosson compte une vingtaine de victoires de groupe, et surtout deux titres de champion de France de la montagne (2009 avec une BMW M3 groupe N et 2011 avec une Porsche 997 Cup, groupe GTTS), et deux Coupes de France. Avec aussi la distinction honorifique d'Espoir Échappement en 2010. Cependant, à partir de 2010, les côtes n'ont plus suffi à Tony Cosson. Alors, associé à Sylvain Dubois, un ami devenu aussi un partenaire, il a fait ses premiers pas en rallye, encore avec une Clio, puis une Mitsubishi. « Je voulais faire taire ceux qui disent qu'un pilote rapide en côte n'est pas vite en rallye. » Pari réussi puisque Cosson a terminé parmi les meilleurs ses cinq premiers rallyes.

Nouveau challenge

En 2012, Cosson a franchi une étape supplémentaire en intégrant le championnat de France, en compagnie de Sarrazin, Cuoq, Brunson, Snobeck, Roché et Nantet. C'est d'ailleurs avec ce dernier, champion en titre, qui l'a pris sous son aile, qu'il partage la même structure aux couleurs de Yacco depuis le début de saison. La voiture?? Une Porsche bien sûr. « En rallye, pour se faire remarquer, il faut intégrer une formule de promotion, ce qui est hors de prix, ou se montrer original. La Porsche est peut-être moins facile à piloter, mais elle offre de meilleures performances (400 CV pour 1.250 kg), tout en étant spectaculaire pour les observateurs. Et financièrement, elle n'est pas trop coûteuse puisque nous faisons tout nous-mêmes. » Anthony Cosson est en effet responsable du garage familial à Bossay/Claise. Depuis deux courses, il prouve l'efficacité de son option. 7e au Touquet avec un succès dans le trophée Michelin, 17e au Lyon-Charbonnières malgré quelques soucis, ceci pour occuper la quatrième place du championnat. « C'est exceptionnel alors que nous sommes encore en phase d'apprentissage », reconnaît-il. Le championnat de France a cependant un coût et l'équipage Cosson-Dubois n'est pas certain de terminer la saison. « Nous espérons qu'en montrant notre potentiel, nous pourrons trouver un sponsor afin de boucler le budget. L'idéal serait de pouvoir intégrer une équipe en tant que pilote professionnel. »
C'est tout le mal qu'on peut souhaiter au rallyman de l'ASA la Châtre, mais en attendant, rendez-vous est pris pour le rallye du Limousin, dans une semaine.

Compte Tours - Mai 2012

Echappement - Avril 2012

La Nouvelle République - 20-03-12


Anthony Cosson 7ème dans le Nord
   
Pour cette première épreuve du championnat de France des rallyes, Anthony Cosson jouait quasiment à quitte ou double. En quête de budget, il avait tout intérêt à se faire remarquer dans le Nord. Et il ne l'a pas perdu, le Nord, au contraire?! Sa septième place vaut quasiment une victoire dans des conditions qui furent exécrables.
« Je suis hypercontent et un peu soulagé. Pensez qu'il y a quinze jours, je ne devais pas y être. Je n'avais pas le droit à l'erreur, je le savais. La nuit sous la pluie fut très difficile, du patinage. La route ressemblait parfois à du verglas. Qu'il fasse beau ou pas, ça reste glissant, d'ailleurs. Jusqu'au bout, je me suis concentré sur ma course.… C'est sûrement un des rallyes les plus durs. »
Pluie pour cascade d'abandons. Le Tourangeau a démarré pianissimo sur sa porsche. « J'ai écouté les conseils. J'ai bien maitrisé la pression. Et je me suis vraiment lâché la nuit. Etre dans les dix premiers est formidable pour moi et mon team Yacco qui m'a fait confiance. Je suis le seul représentant du team à finir la course. »
Une fin de course sur les dents car ils étaient trois en une dizaine de secondes pour la 7e place. Et le Tourangeau a bien résisté. Ce qui lui permet de gagner la première manche du Trophée Michelin, avec seulement 0''5 d'avance sur Ludovic Gal (Peugeot 207).
Son objectif est simple, désormais?: « Remettre la voiture en état, trouver ensuite des sponsors. J'ai un mois car le rallye Lyon - Charbonnières se déroule le 13 avril. » Encore une course contre la montre.

La Nouvelle République - 14-03-12


Anthony Cosson joue gros ce week-end
- (Photo NR, Hugues Le Guellec)

   
C'est l'heure de vérité pour le Châtelleraudais, carrossier-peintre dans le garage familial à Bossay-sur-Claise. Il est à pied d'œuvre au Touquet, pour l'ouverture du championnat de France.
« Je le découvre » assure Anthony Cosson qui aura 24 ans seulement le 15 octobre. Une découverte quelque peu sous pression car il n'a pas trop le droit à l'erreur. S'il participe à la première manche de la saison ce week-end, il est toujours en quête d'un budget pour la saison.
« C'est évident que je dois me faire remarquer et montrer à Yacco ce que je vaux. Et puis, en dénichant aussi des partenaires à droite et à gauche sur le terrain. »
Anthony Cosson a intégré, en effet, le team 2B - Yacco cette saison. Il fera équipe avec Gilles Nantet, le champion de France des rallyes, excusez du peu, et avec l'expérimenté Hervé Véricel. Les trois courront sur des Porsche 997 GT +.
Gilles Nantet est un prosélyte?: « L'expérience que j'ai accumulée au fil des années devait être profitable à d'autres, d'où la création de ce team. La rencontre avec Anthony Cosson, garçon étonnamment motivé, a été le premier déclic et l'adhésion d'Hervé Véricel, redoutable pilote, a confirmé ma décision. »
Anthony Cosson a donc de bons parrains. Mais malgré son jeune âge, il n'est pas de la première couvée?!
Il a touché son premier volant en 2007 avec une Clio RS dans le cadre de la coupe de France de la montagne. Avec à la clef, quatre victoires en catégorie 2 litres groupe N. Élu révélation de la saison 2008 en région Centre, le curseur des victoires s'élève.
En 2009, il devient champion de France de la Montagne Groupe N. En 2010, il court la totalité du championnat de France sur Porsche 996 GT3, 997 GT3 Cup et rafle trois victoires. Il est élu espoir de l'année par le magazine Échappement.
En 2011, il décroche le Graal avec le titre de champoin de France de la montagne, catégorie production (9 victoires, 12 podiums) après une lutte terrible avec Yannick Poinsignon. Preuve que le Chatelleraudais a des nerfs solides.
« L'idéal serait de grappiller quelques points ce week-end… » Quatorze spéciales au menu (la plus courte sur le front de mer fait 2,3 km, la plus longue fait 30 km?!). Bon courage.

France Auto - Janvier 2012