Le bilan à mi-saison

Tony Cosson tire un premier bilan


«Je souhaite me rapprocher au plus près
des meilleurs...»
   
Débutant cette saison en Championnat de France des Rallyes, avec le Team 2B-Yacco, Tony Cosson fait le point. Passionné et impliqué, le jeune français revient sur les étapes difficiles de son apprentissage des rallyes, ses éventuels projets futurs et ses années en courses de côtes.

Après quatre rallyes disputés, quel bilan tires-tu à mi-saison de cette première expérience en Championnat de France ? « Outre la malchance qui nous a frappé à deux reprises cette saison, le bilan est toutefois positif. J’ai signé de bons chronos et le niveau de performance affiché nous réconforte un peu. Nous sommes toujours en tête de la catégorie GT+ et deuxième du Trophée Michelin, pour une première année en Championnat de France c’est un apprentissage fructueux. Pour franchir un cap en vitesse pure, je pense effectuer un stage de pilotage auprès des meilleurs. Une session de travail chez Drive Control aux côtés de pilotes du calibre d’Emmanuel Guigou serait un plus indiscutable. Je dois continuer de progresser sur la gestion du rythme en spéciale, maitrisable par une meilleure concentration et une respiration contrôlée. C’est sur ces aspects-là que je dois travailler et mon pilotage devrait ainsi se libérer. »

Tu as disputé plusieurs saisons en Championnat de France de la Montagne, comment s’est faite l’adaptation au Rallye ? « Du point du vue du pilotage même, il y a peu de différence, d’autant que le type de voiture est resté le même. Malgré tout, je me suis surpris à prendre quelques « mauvais » reflex de courses de côtes, notamment dans le choix des trajectoires. C’est l’approche globale d’une épreuve qui change vraiment. En rallye, toute la difficulté réside dans le fait de rester sur la route pendant deux ou trois jours. En côte, j’étais à 100% sur 5 kilomètres, en rallye je suis à 100% sur 300 ! Mon expérience des années passées me permet d’aborder une manche sans stress, sans me poser trop de questions. Un vrai plus! »

Techniquement, quelles sont les principales différences entre ta voiture de 2011 et celle de cette année, en rallye ? « Tout est dans la rigidité des suspensions. Notre voiture de rallye prend plus de roulis et son comportement général est plus joueur que le modèle de côte. En réglages, notre Porsche de côte était très proche d’une voiture de piste. Avec la voiture adaptée aux spéciales de rallyes, nous en sommes très loin. Hormis cela, la base de la voiture est la même. »

Bien qu’il soit encore tôt dans la saison, quels sont tes projets imaginables et réalisables pour l’année prochaine ? « Il est actuellement difficile de dire ce que nous pourrons faire l’an prochain. Tout dépendra des partenaires qui pourront nous rejoindre. J’ai naturellement envie de poursuivre l’expérience au volant de la Porsche 997 car après cette première saison d’apprentissage, je souhaite me rapprocher au plus près des meilleurs. D’autres options pourraient s’offrir à nous comme revendre notre auto et participer à une coupe constructeur avec une Citroën DS3 R3. Bien que les autos soient fantastiques, s’engager en catégorie S2000 est un objectif inatteignable au jour d’aujourd’hui. Les coûts d’achat et de fonctionnement des voitures sont énormes. Je vous laisse imaginer une WRC ! Nous ferons donc le point en fin d’année en fonction des résultats et de notre budget. »